16 mars 2006
Commencement
ROMANCE DE LA LUNA, LUNA
La luna vino a la fragua
Con su polison de nardos.
El niño la mira, mira.
El niño la esta mirando.
En el aire conmovido
mueve la luna sus brazos
y ensena, lubrica y pura,
sus senos de duro estano
-Huye luna, luna, luna.
Si vinieran los gitanos,
habrian con tu corazon
collares y anillos blancos.
- niño, dejame que baile.
Cuando vengan los gitanos,
te encontraran sobre el Yunque
con los ojos cerrados.
- huye luna, luna, luna,
que ya siento sus caballos.
- Niño, dejame, so pises
mi blancor almidonado.
el jinete se acercaba
tocando el tambor del llano.
Dentro de la fragua el niño
tiene los ojos cerrados.
Por el olivar venian,
Bronce y sueno, los gitanos.
las cabezas levantadas
y los ojos entornados.
Como canta la zumaya,
! ay, como canta en el arbol!
por el cielo va la luna
con un niño de la mano.
dentro de la fragua lloran,
dando gritos, los gitanos.
el aire la vela, vela.
El aire la esta velando.
ROMANCE DE LA LUNE, LUNE
La lune vient à la forge
avec ses volants de nards.
l'enfant, les yeux grand ouverts,
la regarde la regarde.
dans la brise qui s'émeut
La lune bouge les bras,
dévoilant, lascive et pure,
ses seins blancs de durs métal.
Va-t'en lune, lune, lune.
Si les gitans arrivaient,
ils feraient avec ton coeur
bagues blanches et colliers.
Enfant, laisse-moi danser.
Quand viendront les cavaliers,
ils te verront sur l'enclume
étendu, les yeux fermés.
Va-t'en lune, lune, lune.
je les entends chevaucher.
Enfant, laisse-moi, tu froisses
ma blancheur amidonnée.
Battant le tambour des plaines
approchait le cavalier.
Dans la forge silencieuse
gît l'enfant, les yeux fermés.
Par l'olivette venaient,
bronze et rêve, les gitans,
chevauchant la tête haute
et le regard somnolent.
Comme chante sur son arbre,
comme chante la chouette!
Dans le ciel marche la lune
tenant l'enfant par la main.
Autour de l'enclume pleurent
les gitans désespérés.
la brise qui veille, veille,
la brise fait la veillée.